Les erreurs du passé

Les erreurs du passé, partie 1

Dans la petite ville d'Ambone, tout était revenu au calme depuis l'histoire des skavens*. Quelques semaines passèrent, pendant lesquelles des négociations avec ces hommes-rats se poursuivirent.

Un matin, un coursier arriva à dos de dragon. Les pauvres étaient mal en point et puisaient dans leurs dernières réserves pour demander de l'aide : A une semaine de cheval au nord, dans la ville agricole de Brumenuit, un carnage se produit. Un cheyrek monstrueux et incontrôlable sème la terreur, massacrant toute créature vivante passant dans son champs de vision. Au début, cela ne concernait que le bétail. Mais depuis quelques jours il s'attaque aux habitants. Le coursier lui-même a failli en être victime si son fidèle dragon n'était pas venu le tirer de ce mauvais pas. Conséquence fâcheuse : le dragon a été blessé avant de prendre la fuite avec son maitre.

Le coursier demanda donc au Bourgmestre d'Ambone, accompagné de messire Lamain, d'envoyer des volontaires pour traquer et tuer le monstre. Toute la ville fut réunit sur la place, et le Bourgmestre exposa les faits. Il rappela que Brumenuit est une ville alliée, avec laquelle le commerce est important. Il rappela également qu'une fois Brumenuit anéantie, ce monstre pourrait venir s'attaquer à Ambone. Dans la foule, un brouhaha se fit entendre. Une voix s'éleva du fond de la place :
"J'espère au moins qu'il y a une ENORME récompense à la clé !"
Sur ces mots, Lamain prit la parole :
"Bien entendu qu'il y aura une récompense ! Brumenuit est une ville prospère, et elle nous sera UN MILLION de fois reconnaissante pour l'avoir sauvée. De plus, j'offre de quoi équiper les volontaires."

* A cause de l'horreur que certains ont vécu, l'histoire n'est toujours pas publiée pour éviter de froisser les âmes sensibles.

"Maintenant que vous connaissez la situation, j'attends les volontaires à l'hôtel de ville pour les préparatifs. Pour les autres, vous pouvez retourner à vos occupations."

La foule se mit à se disperser lentement, pendant que le Bourmestre, Lamain, et quelques volontaires entrèrent dans l'hôtel de ville. Tous se réunirent dans une petite salle. Il y avait une vingtaine de personnes présentes. Une fois la porte fermée, Lamain prit la parole :
"Nous avons deux options pour arriver à Brumenuit. La première consiste à passer par les montagnes. Avec les problèmes que nous avons en ce moment avec les montagnards et la tribu de trolls y vivant, j'ai estimé le voyage à environs une semaine. La seconde option est de contourner la chaine de montagnes en passant par les voies maritimes. Cela diminuera le temps de trajet à 2 jours, avec moins de risques. Vous prendriez le bateau sur la rivière, jusqu'à la mer. Une Demi-journée tout au plus. Ensuite vous changez de bateau, pour une journée en mer. Enfin, avec une bonne demi-journée de marche, vous arriveriez à Brumenuit. Que décidez-vous?"
Le Bourgmestre ajouta :
"Nous allons faire un vote à main levée. Ceux qui préfèrent passer par les montagnes, levez la main. Les autres, je considère qu'ils préfèrent la mer."
Les plus téméraires levèrent la main, mais un cri interrompit le vote :
"NON, tout mais pas les montagnes !!! Je veux bien les aider, mais je refuse de passer par les montagnes... Bien trop de mauvais souvenirs..."
Karnikova semblait totalement terrorisée rien qu'à l'idée de retourner dans les montagnes. En voyant cela, toutes les mains levées furent baissées, et le vote conclut par une traversée en mer.
Lamain reprit la parole :
"Bien, Il est environs 9h. Le bateau pour la côte s'en va à 11h. Il vous reste donc deux heures pour vous équiper. Voici les autorisations signées pour aller chercher de l'équipement chez les marchands de la ville. Vous n'aurez rien à payer, les factures me seront adressées."

Aux environs de 11h, tout le monde est prêt présent sur le bateau. Le trajet vers la mer fut très calme. On discutait, jouait au D-S-Troy (Le nouveau jeu à la mode), se reposait. Tout le monde savait que ce serait une histoire facile, rapidement réglée et qui rapporterait gros. Les seuls à ne pas être d'humeur gaie étaient Karnikova, qui avait oublié qu'il ne fallait pas se goinfrer avant de monter sur un bateau même si celui-ci ne tangue pas beaucoup, et Orl, un garde un peu simplet devenu érudit pour qu'on le respecte un peu plus. Mais après avoir donné à la rivière leur "offrande" peu ragoutante, ils se sentirent soulagés.

La nuit est déjà tombée quand ils arrivèrent à l'estuaire, dans un petit village de pêcheurs, sur la grève d'Hébus. Tout le monde descendit de bateau, sauf Stark, qui dormait encore dans son coin. "Et maintenant? Où devons nous aller?" se demandaient certains aventuriers un peu perdus. La réponse était pourtant évidente, il faut trouver le bateau qui les transportera vers Brumenuit. Fort heureusement, il n'y en a pas beaucoup d'amarrés pour le moment. En réalité, il n'y en a qu'un seul. Notre petite troupe alla donc trouver le capitaine pour se présenter, et donner le départ. Le capitaine leur répondit ceci :
"J'été prévenu d'vot' arrivée, mais le bateau il est pas prêt. On vient d'venir avec la marchandise, faut qu'on décharge un peu avant d'pouvoi' vous accueillir. Ça prendra deux bonnes heures..."
Malgré la proposition de quelques aventuriers courageux, le capitaine n'accepta pas d'aide supplémentaire, prétextant qu'ils était déjà assez nombreux et qu'ajouter du monde n'accélèrerait pas la manœuvre, bien au contraire.

En entendant cette nouvelle, certains courageux se dirent qu'il était temps d'aller visiter la taverne du coin. Elle ne fut pas difficile à trouvé, il suffisait de suivre les chants et les marins qui tenaient encore debout.

En arrivant dans la taverne, Karnikova se précipita vers une des dernières tables de libre, dans un des coins de la pièce. Orl, lui, s’avança d'un pas décidé vers le bar pour commander le "tord-boyaux" maison. Le barman prit un verre, vérifia qu'il était propre, envoya un bon gros cracha à l'intérieur et le frotta avant de le remplir. En voyant cela, certain étaient un peu écœurés. Il le présenta alors à notre cher Orl. A peine eut-il payé qu'il le but cul-sec. Pendant ce temps, voyant qu'Orl avait l'air d'apprécier la mixture, Orphen - un barbare donc la violence n'a d'égal que son manque d'hygiène - commanda un tonnelet complet. Mécontent du prix, il essaya de marchander à coup de menaces et de haches dans le bar. Un silence régna alors, tout les marins avaient les yeux tournés vers la scène, prêts a intervenir si cela commençait a dégénérer. Le patron céda alors pour une remise de 1DA sur le tonnelet. Orphen, content d'avoir eu le dernier mot, s'éloigna avec son tonnelet. Orl, lui, se précipita pour commander un second verre, qu'il ingurgita encore plus vite que le premier. Voyant en lui le pigeon idéal, un marin un peu éméché tenta une approche :
"Hé, pssst. Ça te dirait de devenir riche? J'ai une méthode infaillible. Si tu me donne 10DO, je te raconte comment je fais."
Orl avait l'air assez intéressé, mais quelqu'un vint se mêler de cette discussion.
"Moi je la connais ta méthode, alors viens pas emmerder mon ami."